R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones
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Deena Faulkner
Cathleen Tanner
Zak Weakley
Yorick Williams
Rose DeWitt
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Rose DeWitt
Messages : 10 Age : 33 Pseudo : API. Song : together we will live forever • CLINT MANSELL. Citation : « The golden moments in the stream of life rush past us and we see nothing but sand; the angels come to visit us, and we only know them when they are gone. »
Sujet: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Jeu 23 Juil - 17:27
BY CHAOSGRAPHICS & LASIRIUS @ LJ
••NOM :DeWitt. ••PRENOMS :Rose Harvey Eve. ••AGE :Vingt-sept ans. ••LIEU DE NAISSANCE :Belwood, Ontario, Canada. ••STATUT :Élue. ••CAMP :Membre de la Résistance.
•• SAVE YOURSELF FROM FADING AWAY
POUVOIR : Télépathie. Rose s'est donc vue offrir un don incroyablement instable mais puissant à la suite de l'apocalypse, perturbant ainsi sa nature fragile. Son pouvoir psychique est si puissant qui lui offre une panoplie incroyable de capacités. Ciblé sur les forces démoniaques, son pouvoir lui apporte malgré sa faible portée sur les êtres humains et créatures célestes une défense imparable : elle peut ainsi détecter, visualiser, localiser, connaître le moindre démon qu'on lui ordonnera de chercher, et se révèle ainsi comme un détecteur démoniaque imparable. Cette connexion avec les Démons - et de façon plus évolués avec des êtres humains ou anges déchus souhaitant commettre le mal - est très utile à elle comme à la Résistance puisqu'elle permet d'identifier non seulement la nature mais aussi les pouvoirs, les pensées, les projets, etc.
EXPÉRIENCE / MAÎTRISE :Ayant découvert après une longue phase d'absence, le métabolisme de Rose a eu le temps de se regénérer avec cette nouvelle donnée dans son code génétique. Après une phase comateuse de quelques mois, elle est donc "revenue" à elle dans un nouveau corps. Cette prédisposition lui a donc permise de maîtriser en un temps record son pouvoir qui se révéla à elle comme extrêmement violent. Les premières fois qu'elle entra en contact psychiques avec un démon furent si violentes qu'elle en perdit presque connaissance. Ce fût d'abord sous forme de cauchemars qu'elle pouvait les voir, puis très vite, elle apprit à se concentrer et à dompter son pouvoir, pour le faire obéir à sa volonté. Au début, elle voulut s'en débarrasser, effrayée par la nature du don que Dieu lui avait offert. Brimant ainsi son pouvoir, il n'a pas pu s'émanciper et elle en reste à une forme extrêmement basique d'une capacité pourtant extrêmement puissante. Sa maîtrise est parfaite, un peu trop même, puisqu'elle refuse de le faire fonctionner à pleine puissance et le bloque avant de pouvoir percevoir des informations trop choquantes et dures à encaisser. En parallèle, son pouvoir continue de croître, très lentement mais sûrement, et dépasse petit à petit le simple stade de détection démoniaque à celui d'un détecteur plus vaste qui recouvre les pensées maléfique. Un être humain, même un animal, à qui une pensée sombre ou néfaste à son égard traverse l'esprit, sera détecter en un quart de secondes. Mais elle ne maîtrise pas du tout cette partie de son pouvoir qui apparaît comme des flashs intempestifs.
RÉACTION FACE À L'APOCALYPSE :Il s'écoula environ vingt cinq jours après que Rose sortit de l'hôpital doté d'un coeur neuf après une opération pour que se déchaîne sur terre ce la Bible appela l'Apocalypse. Les différentes formes du chaos sur terre furent traité dans le livre sacré qui ne dépend pourtant qu'une triste ébauche de ce qui se passa réellement. Il n'y eut pas un Armageddon, mais plus d'une trentaine à travers le monde, le Mal et le Bien se livrant un combat arrachant la vie humaine à tout espace vivable sur la planète. D'abord les Amériques, puis très vite le vieux continents jusqu'aux frontières est de Chine, Rose suivit anéantie, et dévastée l'abandon de Dieu pour tout ce qui restait d'humain. Témoin de nombreux pillages et de mise à feu de lieux sacrés, Rose tenta pourtant de garder la tête haute, et rejoignit un groupe de résistants chrétiens formés d'Anges, et d'Hommes. C'est en continuant tant bien que mal de diffuser l'amour de Dieu, la confiance que nous devions avoir en Lui, qui testait la dévotion et le courage de ses fidèles, que Rose découvrit peu à peu ses facultés. Un foi ébranlée qui survit pourtant avec des hauts et des bas. L'Apocalypse pour Rose n'est pas un commencement, mais le début d'une nouvelle ère et il faut se battre pour permettre à la race humaine de rétablir la paix sur Terre.
•• DAMNED & DIVINE
- Dans son passé, plus jeune et bien avant l'Apocalypse, Rose était extrêmement fragile et sujette à de nombreux soucis de santé. Dotée d'un système immunitaire défaillant, elle fut très souvent privée du contact des autres, et elle ne pouvait en conséquent pas sortir longtemps, ni très loin. Ses principaux problèmes étaient cardiaques, et elle devait faire très attention à tout ce qu'elle ingurgitait, ou faisait. Fille unique, elle était donc le centre d'intérêt privilégié de ses parents et surtout de son père, médecin généraliste un peu trop protecteur. Mais le manque de contact avec le monde extérieur causa vraisemblablement une dégénérescence chez la demoiselle qui, au fil des ans, ne semblait pas guérir. Quand elle fut âgée de vingt ans après un accident domestique qu'elle reçut une greffe de coeur qui ne se déroula pas tout à fait comme prévue. De lourdes complication s'en suivirent en cause à son manque de force pour se rétablir. Plongée rapidement dans un coma artificielle, des tuyaux la tenant en vie, les médecins n'étaient pas des plus optimistes quand à un rétablissement rapide. Cinq longs mois plus tard, la greffe prit enfin, et Rose fut débranchée progressivement. Malgré la banalité de sa maladie, la force qu'elle se découvrit à son réveil fut des plus insolites. Elle put rapidement se remettre sur pied, semblait constituée d'un nouveau corps moins frêle, avec des défenses extrêmement efficaces. Mais les séquelles d'une peur perpétuelle d'avoir un accident et de faire attention à tout ce qu'elle fait subsistent encore aujourd'hui, bien qu'il semble qu'elle soit totalement protégée contre toute rechute cardiaque.
- Élevée dans un petit village, les rares moments où Rose pouvait sortir, elle les consacrait à deux choses : la peinture et la religion. Dans le premier cas, elle s'autorisait à rester quelques heures le soir au couché du soleil pour délayée les couleurs chaudes sur une toile poussiéreuse. Le reste du temps, elle passait le plus clair de son temps dans la paroisse de son village en compagnie de sa mère. Personne ne lui força véritablement la main quant à devenir pieuse, mais c'est naturellement et d'instinct qu'elle se tourna très tôt vers Dieu. Très croyante, Rose démontra une volonté chrétienne en étant toujours des plus généreuses, serviables et douces. On la voyait très peu prier, activité qu'elle préférait aborder seule, mais elle était toujours présente aux messes donner par le Pasteur Klaus dans la petite église Baptiste de son village. L'Apocalypse ébranla ses convictions religieuses dans un premier temps, surtout dès lors qu'elle comprit la nature de ses pouvoirs : elle se referma, se plongeant dans la solitude un temps avant de relativiser. La force de son pouvoir était une arme essentiel, une preuve évidente que Dieu ne la testait pas, mais qu'il la récompensait en faisant d'elle un messager essentiel entre les Anges et les Démons. Aujourd'hui encore, elle ne cesse de "prêcher" sa passion et sa dévotion, quoique toujours relative, se forgeant de plus en plus ses propres opinions faisant face à présent aux figures démoniaques et angéliques.
- Tout comme son père, Rose se destina rapidement à des études de médecine. Elle reçut ainsi des cours par correspondance pendant très longtemps, et s'illustra dans bien des domaines. Malheureusement, elle ne put jamais mettre en pratique ses nombreuses connaissances, et il lui reste ainsi des connaissances primaires du domaine médical. Pourtant, aujourd'hui, elle a su mettre en pratique la plupart des cours qu'elle avait suivit pour soigner et aider du mieux qu'elle pouvait des blessés de combat. Fragile et peureuse, elle sait pourtant toujours prendre sur elle quand il faut aider des hommes ouverts de partout, pissant de le sang et perdant des organes. C'est ici que son rôle d'humain au sein de la Résistance commence. En effet, Rose est une femme cérébrale et jamais de sa vie elle ne teint une arme à feu, une arme blanche et s'est encore moins servie de ses forces pour tuer quelqu'un. Véritable enfant, elle ne participe jamais au combat, et regarde le massacre de loin, souvent ébranlée dans son besoin d'amour collectif de ne pouvoir aider ses compatriotes. Protégé telle une relique pour son pouvoir extrêmement utile et rare, elle vit dans la peur constante et se retrouve de nouveau à protéger une force - autrefois une maladie - qui la dépasse.
- Rose a su très vite mettre son don pour le dessin à profit : ayant beaucoup pratiquer la peinture, elle peut désormais combiner son don inné pour le dessin et la peinture à son don de "voyante". Elle peut quelques fois entrer dans une étape de rêve suffisant pour pouvoir dessiner ce qu'elle voit. Les dessins souvent crayonné par manque de matériel sur le camp, servent souvent de plan qui situe une scène, un lieu où se trouve un démon qu'elle a repéré. Elle n'a pourtant jamais poussé le vice de son art à dépendre le vrai visage d'un démon, surtout par peur. Rose est aussi extrêmement douée en musique, surtout en piano. Son plus grand désespoir depuis l'Apocalypse est de ne pas pouvoir jouer. Quand elle se déplace en ville, elle a toujours le coeur serré à trouver un piano pour pouvoir jouer quelques notes, seul réconfort qui lui permet de ne pas oublier ses parents.
- Ce fut peu de temps après la découverte et la maîtrise de son don que Rose fit la connaissance de son protecteur. Dans sa jeunesse, sa dévotion religieuse s'était toujours orienté vers les Anges. Elle avait toujours cru et sentie au plus profond d'elle, que le gardien de sa vie était une figure céleste ailée, qui la poussait à se battre pour vaincre ses difficultés. Solitaire et avec très peu d'amis, Rose avait en revanche toujours cru être la chose la plus précieuse de quelqu'un : elle n'a jamais vraiment connu l'amour, ni la passion ou l'amitié profonde. Et pourtant, elle ressentait tout ceci en même temps pour un être qu'elle n'avait jamais rencontré, mais qu'elle "sentait" à ses côtés. Paradoxalement, sa rencontre avec Jehiel chamboula beaucoup de ses présupposés. Il était autoritaire, violent, grossier, bref tout l'opposé de ce qu'elle pensait être un ange. Et pourtant ... Pourtant, malgré leurs disputes incessantes, leurs mésententes perpétuels, Jehiel - elle n'osera jamais lui dire - la "personne" la plus importante à ses yeux. Attachée à lui plus qu'à quiconque, il reste la figure charismatique qui la pousse à toujours se dépasser et à chercher la volonté de rester en vie pour aider les autres. Même s'ils adorent se dire le contraire, ils ont besoin l'un de l'autre pour survivre et d'ailleurs Rose s'est souvent convaincue qu'il représentait une sorte de famille ou même de frère qu'elle n'avait jamais eu.
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Rose DeWitt
Messages : 10 Age : 33 Pseudo : API. Song : together we will live forever • CLINT MANSELL. Citation : « The golden moments in the stream of life rush past us and we see nothing but sand; the angels come to visit us, and we only know them when they are gone. »
Sujet: Re: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Jeu 23 Juil - 17:27
BY MILEYA @ LJ
•• MEMORIES
AVANT L'APOCALYPSE :
Assise sur une petite chaise grinçante en bois, Rose regardait avec attention l'immense jardin de citronniers et d'orangers et autres plantes colorés de sa mère qui se dressait devant elle. Il était peut être dix sept heures, car déjà la chaleur de l'été laissait place au vent frais du soir. Un livre posée sur ses genoux frêles, la petite restait stoïque, regardant droit devant elle comme si son regard tentait de percer les bois feuillus qui se trouvait en hors du jardin de la propriété des DeWitt. En vérité, la petite fille observait au loin les enfants du village qui fêtait l'anniversaire de Tim Laurence en faisant une chasse au trésor dans la forêt. Rose n'avait pas été invitée, pour la simple et bonne raison que Tim Laurence ne la connaissait pas. D'ailleurs, aucun des autres enfants présents à cette fête n'aurait pu prétendre être l'ami ou Rose ou même plus simplement la connaître. Rose n'allait pas à l'école, ni au parc, et dans aucun autre endroit ou tout enfant de son âge aurait du être pour rencontrer des gens. Privée de tout contact, Rose faisait aujourd'hui, tout ce qu'elle faisait toujours pour combler ce manque : regarder et imaginer. Mais il aurait fallu beaucoup de chose à Rose, mais aussi à ses parents, pour qu'elle traverse le jardin, franchisse le portillon de bois coincé sur le haut à cause du loquet, et enfin arrive à la lisière des bois. Du courage, de la volonté mais aussi une maladie en moins. Voilà maintenant trois jours que le petite fille était rentrée de l'hôpital à cause d'une nouvelle crise qui l'avait cloué au lit pendant une semaine avec une fièvre de cheval. Mais ce n'était pas encore l'heure de partir. Malgré son jeune âge, Rose avait réalisé à quel point sa vie serait difficile à présent, croyant à chaque fois que son coeur s'emballerait ou au contraire ralentirait trop que Dieu la rappelle à ses côtés. Une existence qui se résumerait à l'attente de la mort, et pour l'avoir déjà effleurer trois fois dans sa jeune vie, elle en sentait déjà une douloureuse amertume. Quand elle serait suffisamment stable pour recevoir une greffe, elle devrait attendre qu'une personne se sacrifie pour qu'elle puisse vivre. Son papa lui avait expliqué à de nombreuses reprises la beauté de ce don, mais Rose préférait pour le moment faire abstraction du futur. Elle regarda à présent le ciel qui devenait plus sombre et lâcha un lourd soupire remplie de mélancolie. Sa mère sortit soudain de la maison, et posa une main lourde sur l'épaule de sa fille, indiquant qu'il était l'heure pour elle de rentrer. La température estival et les dérèglements climatiques n'autorisaient la petite DeWitt à ne sortir que deux heures et demi par jour, le matin si elle se levait suffisamment tôt et aussi un peu le soir avant de souper. C'était toujours mieux que l'hiver où elle ne sortait que trois quart d'heure, pensa-t-elle avant de rentrer dans la cuisine où une odeur de carottes rôtis imprégnait l'air lourd d'une maison cloisonnée.
* * *
Elle venait d'avoir vingt ans. La voix rauque et glaciale du prêtre de l'Eglise raisonna lourdement, alors que le corbillard portant le corps presque inerte de la jeune Rose vers l'ambulance avançait en silence, comme si cela fusse un cercueil. Pas encore morte, les gens aux alentours étaient pourtant venu témoigner de leurs soutiens à la famille qui avait eu peur pour leur unique enfant. Non. Rose n'était pas encore morte. Mais ayant omis de prendre un seul de ses comprimés et ayant attrapé un coup de froid en rentrant de la messe de Noël, une crise de plus causa un violent traumatisme chez la jeune fille qui fut trouvée dans la cuisine, inerte. Mais elle n'était pas encore morte. Une faible pulsation subsistait encore, l'aidant à tenir encore. L'ambulance zigzagua à toute allure jusqu'à l'hôpital pouvant donner une greffe au plus vite, tandis que les médecins se relayaient pour la tenir en vie. Par chance, ou par intervention divine, un coeur sain et compatible avait été récupéré à Vancouver. Il faudrait quelques heures de transport, mais il arriverait peut être à temps pour elle. Il était impossible de dire si oui ou non Rose était encore consciente à ce moment donné. Elle écoutait, mais entendait-elle ? Cinq heures plus tard, son corps semblait encore plus mort qu'il ne l'était auparavant. Grâce à des sondes et machines électrique, elle restait en vie. Les médecins avaient tout essayé, en vain. Son corps refusait le nouveau coeur, et refusait de le rendre. Dans le plus grand désarroi, on lui laissa, mais on l'aida à le faire marcher. Plongée dans un coma artificielle, sa famille et quelques personnes de sa paroisse vint à son chevet la première semaine. On le chuchotait dans les couloirs, avec de la pitié et en hochant la tête : elle ne connaissait personne, et personne ne la connaissait. Elle n'avait que sa famille, aucun amie, malgré le fait qu'elle ait été une femme extraordinairement disponible pour son prochain. On parlait d'elle au passé pour se déculpabiliser de ne plus aller la voir sur son chevet. Rose les sentait, mais ne les voyait ni ne les entendait. Son seul espoir état à présent qu'elle s'en aille, tout abandonner, puisqu'on ne lui avait pas donner les armes pour rester sur cette Terre. On n'avait jamais voulu d'elle ici, et peut être que sa place était ailleurs. Et elle n'avait à présent plus la force de se convaincre de vouloir vivre. Combien de jour faudrait-il encore à son corps pour laisser partir son âme ?
On se souviendrait peut être de Rose. Une petite fille timide, mais disponible, qui aimait trop Dieu pour voir les humains, qu'on avait privé de tout contact humain par peur de maladie. Mais elle n'avait rien d'exceptionnel. Ce n'était qu'une petite fille comme les autres. Elle n'avait rien d'exceptionnel.
* * *
« Rose ? ... Rose ? » Ouvrant violemment ses yeux, Rose sentit sa rétine brûler vivement et se rétracter au contact des rayons du Soleil. Restant immobile, ses membres allongés droitement, elle regarda fixement le plafond blanc, et les murs maculés de la pièce dans laquelle elle se trouvait. Et elle comprit. Enfin, elle le sentit. Dans sa poitrine gauche, de fort battement martelait contre sa poitrine avec force et détermination. Autour d'elle, quelques médecins en blouses blanches l'entouraient, l'air émerveillé, écrivant à toute vitesse sur des morceaux de papiers. Elle se redressa lentement, puis une fois assise, réprima une grimace de douleur : oui, un nouveau coeur battait dans son corps faible, mais les séquelles de cette opération et la cicatrice qui entaillait sa poitrine lui causait encore de profonds maux. « Comment allez vous mademoiselle ? » se hasarda soudain l'un des médecins qui l'avait appelé quelques secondes plutôt. « Je ... » fût tout ce qu'elle réussit à dire, comme si sa bouche était restée bloquée, incapable d'aligner le moindre mot. Le docteur posa une main rassurante sur l'épaule de la jeune fille, et prit un air faussement compatissant en la regardant froidement à travers ses lunettes cerclés d'écailles. « Quand les patiens sont longtemps plongés dans le coma et qu'ils en sortent, il faut un temps d'adaptation pour réapprendre les choses primaires. Lire, parler et écrire en font partie. » Rose hocha lentement de la tête, mais restait néanmoins perplexe. Un coma ? Depuis combien de temps était elle ici ? Un mois peut être ? Semblant lire ses pensées, le médecin s'installa à ses côtés et prit une longue inspiration, se préparant à une déclaration solennel. « Vous avez été absente pendant cinq mois Rose »
La jeune fille se figea, puis rapidement, commença à se débattre, à bouger dans tous les sens, les yeux remplis de larmes, la bouche ouverte mais incapable de dire le moindre mot. Deux des médecins s'approchèrent inquiets, prêts à intervenir pour la tenir en place. Après quelques secondes, quand enfin elle réussit à s'exprimer : « mes parents ... je veux mes parents ... OU SONT MES PARENTS ? » Les visages des médecins se fermèrent, et certains baisèrent la tête, évitant le regard de la jeune femme. Les larmes coulaient enfin, alors qu'elle cherchait un regard, que quelqu'un parle enfin, lui explique. Elle imaginait tout, surtout le pire, et alors qu'elle tentait de ressembler ses souvenirs, mais rien ne venaient, et à chaque fois qu'elle tentait de distinguer un visage, celui ci semblait devenir encore plus flou, encore plus lointain.
Elle se souvenait pourtant de s'être accroché à ses parents, pendant ce long sommeil, elle avait pensé si fort à eux, qu'elle avait même cru pouvoir entrer dans leurs pensées, leurs parler, les imaginant lui répondre. Mais rien ne venait. Rien du tout. Ils ne lui avaient jamais répondu. « Le monde a bien changé pendant votre absence »
Dernière édition par Rose DeWitt le Ven 28 Aoû - 12:04, édité 12 fois
Rose DeWitt
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Sujet: Re: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Jeu 23 Juil - 17:29
BY MILEYA @ LJ
APRÈS L'APOCALYPSE :
* * *
Le soleil entamait sa triste descente derrière les pins secs de la forêt à l'Est. Le vent se levait légèrement, embaumant l'air d'une odeur de sève, de sang et de cendres. La journée qui avait suivit l'affrontement de la nuit dernière fut des plus difficiles pour la Résistance qui tentait de retrouver des membres disparus et de soigner de graves blessés. Le champs de blés dorés ressemblaient à présent à un cimetière volcanique où toutes formes de vie étaient désormais impossible. Accroupie au sol, Rose fixait l'horizon, les mains emprisonnant fermement la terre grisâtre qui restait. Trois anges l'encadraient d'un air concentré, tandis, qu'elle restait figée, comme interdite. Ses yeux s'étaient légèrement assombris et son visage était devenu plus sombre, presque gris. Il s'illumina soudain, reprenant sa couleur naturelle, et ses yeux s'éclaircirent. Dans un mouvement lent, elle se redressa, et souleva doucement son doigt vers le Sud.
« Il y a un Démon blessé à 600 mètres derrière les collines. C'est une femme. Brune, environ un mètre soixante dix. Elle a perdu son oeil gauche. »
L'un des anges hocha la tête, et fit un signe rapide aux deux autres. Rose se retourna rapidement, n'attendant pas leur départ pour se retirer, et l'air interdite, elle se dirigea lentement vers le campement. Les regards fatigués des chasseurs, élus, anges et autres rebelles qui se trouvaient ici étreignirent son coeur : elle n'avait pas été avec eux la nuit dernière. Elle ne pouvait comprendre leur douleur d'avoir vu leurs compagnons tombés sous leurs yeux ou leur satisfaction d'avoir pu anéantir les esclaves de Lucifer. Rose avait mis du temps à réaliser et à accepter sa nouvelle condition d'Élue, et même de Rebelle. En suivant Jehiel, elle avait du se convaincre que tout ce qu'elle ferait, serait pour le bien de l'humanité. Et pourtant ... Plus le temps passait, plus elle avait l'impression de n'être là que pour panser les blessés, déclarés des morts, et détecter de loin, très loin, les ennemis. A quoi cela servit-il alors ? Elle se sentait inutile, quoiqu'elle savait qu'elle possédait une place phare.
« Est ce que ça va ? »
Rose se stoppa et se tourna légèrement vers Jehiel qui se trouvait sur le côté, accoudée à une table - qui s'appropriait plus à une table de commandement de secours vu que la dernière avait été détruite - aux côtés de Zak. Rose fit une légère moue apercevant ce dernier, puis agita mollement sa main en direction de Jehiel en continuant sa route : « Oui oui, fais ce que tu as à faire ... » Accourant derrière elle, il attrapa d'une main ferme son bras et la traîna sur le côté, dans un recoin où des caisses d'armes étaient entassées. Elle se tourna vers lui, légèrement frustrée qu'il entrave son projet d'aller se promener seule dans la forêt. « C'est quoi ton problème ? » « J'en ai aucun, pardon de te déranger. » maugréa-t-elle. Silence. « Tu sais, je ne peux pas m'occuper de ce camp correctement si tu ne m'aides pas un minimum » Rose ôta son bras violement, et jeta un regard noir à Jehiel. « Pardon d'être un tel fardeau. » « MAIS JE N'AI JAMAIS DIT CA ! » « OUI MAIS C'EST CE QUE JE RESSENS » Le visage de Jehiel se décomposa d'un coup. Ce n'était pas la première fois qu'ils se disputaient, mais d'habitude c'était pour des broutilles insignifiantes, qui n'avaient aucun sens, aucune raison de s'emporter. Pour la première fois elle lui livrait son mal être, et il n'était pas habitué à ce qu'on lui confit la moindre chose, surtout venant d'elle. Elle tourna rapidement son regard, le dissimulant de ses longs cheveux roux, pinçant ses lèvres pour ne pas exploser. « Tu ne m'avais jamais parlé de ça ... » « Qu'est ce que ça peut faire, je ne suis pas un de tes preux soldats à m'élancer sur le champs de bataille, j'suis une bonne à rien. » « Arrête Rose ... » tempéra-t-il en avança sa main vers son bras. D'un geste violent elle le recula, plantant enfin ses yeux sombres dans les siens. « Non laisse moi Jehiel, je sais ce que j'ai à faire. Je croyais que Dieu m'avait choisie pour faire de grandes choses, mais je me suis trompée, je suis rien qu'un GPS à démon. » Jehiel ne répondit rien. Il resta de marbre à l'observer, impuissant. Mais pourtant, avec le recul, Rose aurait du comprendre qu'il cherchait juste à la faire cracher ses ressentiments pour la vider. Ce qu'elle fit, ses mains brassant l'air avec exaltation.
« J'ai dédié toute ma vie à Lui, je ... je ... j'ai toujours cru que je pouvais aider les autres, de toutes mes forces, de tout mon être, mais j'arrive à rien. Il m'a donné le don le plus horrible à porter et ... je suis pas capable de frapper quelqu'un. » Elle s'effondra en sanglots brutalement, tenant son visage cloisonné derrière ses mains gelées. Doucement, Jehiel s'avança, et comme s'il capturait un faon, l'étreignit avec douceur et prudence. Après un court instant, elle détacha ses mains de son visage pour le serrer. Il posa un baiser sur ses cheveux, la réconfortant un peu plus. « Tu es une des personnes les plus importantes à mes yeux ... Tu as plus de valeurs que beaucoup d'autres ici, même si tu ne sais pas te battre, Rose. » De nouveau, un silence s'installa. Rose hocha doucement de la tête, toujours enfouie dans les bras de Jehiel. Ce dernier poursuivit d'un ton ironique : « Et puis ... Si je suis ton Protecteur, c'est que tu dois quand même être très importante » Rose ricana doucement, et renifla telle une petite fille après une grosse crise de larmes. Elle se desserra, puis essuya d'un revers de sa manche les larmes de son visage abîmé de fatigue. « Merci. » soupira-t-elle en esquissa un sourire timide. « Je t'en prie. J'suis là pour ça. » « T'es peut être un con, mais t'es le meilleur des Protecteurs. » «.... Trop aimable.»
Dernière édition par Rose DeWitt le Ven 28 Aoû - 11:37, édité 6 fois
Rose DeWitt
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Sujet: Re: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Jeu 23 Juil - 17:29
BY MILEYA @ LJ
•• FINAL DESTINATION
AVATAR :Julie McNiven. PSEUDO :Api. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ?Houuuuu ça c'est un secret. COMMENTAIRE ?Bon je pars en vacances demain matin () mais comme Lilouche et Lolotichou le savent je pouvais plus attendre ce forum alors bon je viens quand même et je reviendrais vite. EXEMPLE DE RP :
Spoiler:
Quinn Cassidy a écrit:
Nigeria. Depuis son indépendance en 1960 et ses ressources extraordinaire en pétrole, le Nigeria est resté un pays hostile, sauvage et pleins de surprise. Malgré tous les dangers qu'elle comporte, elle est aussi un puissant aimant africain attirant les nombreux anthropologues et archéologues du monde entier. Quinn faisait partie de cette catégorie. Depuis plusieurs mois, elle voyageait seule, entreprenait des expéditions en solitaire avec un soutient aveugle de la part de l'organisation Archéopolis grâce à ses nombreuses réussites et le dévouement aveugle de la jeune femme. Au lieu de se retirer dans un village des Noubas dans le Soudan, comme elle le faisait la plupart du temps qu'elle avait des problèmes, elle s'était adonnée corps et âme dans son travail en multipliant les recherches et les voyages, au grand damne de sa santé fragile et de sa phobie de tous bâtiments de la flotte aéronautique.
Une information des plus intéressantes était arrivée il y a deux jours dans sa boîte mail. Elle annonçait la disparition d'un groupe d'archéologues autrichien dans la forêt sacrée d'Osun-Oshogbo sans le sud de l'Etat d'Osun au Nigeria. Sur la trace des derniers vestiges artistiques que Suzanne Wenger, artiste autrichienne, offrit à la communauté Yoruba habitant cette forêt à la découverte du site, le groupe d'archéologue aurait mystérieusement disparu dans la nuit du Mercredi au Jeudi en tentant de trouver l'entrée du temple de la déesse païenne Osun. Après de nombreux avertissements de la part de son employeur quant à la décision de Quinn d'aller enquêter seule, elle exposa en de nombreux arguments convainquant qu'elle était la plus apte à aller sur place, connaissant à la perfection les habitudes, les coutumes, et les rites du peuple polythéiste Yoruba. Etant déjà allée à leur rencontre dans ses premières années de profession, quand le site entra au patrimoine mondial, elle était d'autant plus désignée pour y aller puisque les habitants de la forêt sacrée ne laissent entrer qu'un nombre très restreint d'étrangers.
Ne pouvant se déplacer en véhicule à partir de la sortie de la ville d'Oshogbo, elle avait entrepris seule une longue marche avec un énorme sac à dos contenant tout le nécessaire à son expédition. Short, chemise en lin, chapeau cordelette et chaussures de marche, elle était équipée et misérablement reconnaissable à des dizaines de kilomètres. C'était comme si elle transportait une immense pancarte qui indiquait "ARCHÉOLOGUE" à toute population passant par là. Près de deux ou trois kilomètres plus tard, elle arriva à la lisière de la forêt. A la fois ravie de l'avoir retrouver sans boussole, elle eut un léger mouvement d'hésitation. Etait-ce vraiment une bonne idée ? Des oeuvres arts autrichienne vallaient-elles vraiment la peine de risquer sa vie ? L'hésitation ne dura que quelques secondes. Bien sûr que ça en valait la peine. D'un pas franc et sûr, elle pénétra dans la forêt. Pour le coup, ses repères n'étaient plus aussi bon que pour retrouver la forêt. La végétation était le pire ennemie des archéologues puisqu'elle était extrêmement changeante. Pour des archéologues relativement nul en biologie, il était donc d'autant plus difficile de s'y retrouver.
Après trois heures et demie de déambulation hésitante, Quinn se retrouva soudain nez à nez avec une statuette niché près d'une la racine d'un arbre. Taillé à la façon Yoruba, Quinn reconnut presque immédiatement la divinité protectrice des sanctuaires religieuses. Il en existait en réalité cinq différentes, mais celle ci, c'était la première fois qu'elle la voyait autre part que dans un livre. Elle indiquait la richesse et la mort. Ce n'était pas un temple divinatoire, mais bel et bien un tombeau sacré. Etrange. Très étrange quand on sait que les Yorubas n'offrent pas de levé funèbre à leurs morts et encore moins de tombeaux. Elle gravit, plus qu'intriguée la colline et au fur et à mesure qu'elle s'avançait, elle voyait dessiner les courbes d'un temple coulé de terre glaise. Se situant au côté Sud, elle fit alors le tour pour entrer, franchement étonné de découvrir cette bâtisse. Alors qu'elle arrivait à l'entrée du temple, elle trébucha sur quelque chose et s'étala lourdement par terre en s'égratignant le genoux. Lorsqu'elle se retourna, elle découvrit avec stupéfaction un sac à dos du même acabit que le sien, sauf qu'il n'y avait aucun randonneur avec. Au début rétiscente, elle l'ouvrit et en sortie une carte et un carnet brun. Ouvrant ce dernier, elle reconnut une langue nordique, ou peut être de l'est, quelque chose qui s'approchait de l'allemand. Soudain, elle sursauta : de l'autrichien. C'était ça. Attrapant en tremblant sa lampe de poche, elle passa juste son bras dans l'embrasure du temple. Rien. Pourtant, elle était sûre, il se trouvait quelque chose d'extrêmement précieux et dangereux ici. Et il fallait qu'elle le trouve.
Descendant avec une grande prudence, elle hésitait à chaque pas, la peur au ventre, se sentant capable de tout sauf peut être de déjouer des pièges comme Indiana Jones qui visite un temple. Soudain, un halo de lumière en contre bas passa rapidement sur un mur opposé. Bordel. Elle n'était pas seule. Ce n'était sûrement pas un lion ou un tigre ou quelques animaux horribles puisqu'elle ne connaissait pas de mammifères capable de produire de la lumière. Elle se baissa et ôta son sac à dos, prenant alors la première arme qui lui tombait sous la main : un truelle. Peut être était-ce un survivant. A cette pensée, elle se hâta d'arriver jusqu'au socle ou autel qui se trouvait en contre bas, car peut être était il blessé. Mais il fallait en être sûre : « Y a quelqu'un ? Ne vous inquiétez pas j'arrive ! » Elle descendit rapidement, mais tenant toujours fermement sa lampe torche et sa truelle qui pourraient la défendre en cas d'attaque.
Parce que Quinn c'est la plus sexy des Archéologues
Dernière édition par Rose DeWitt le Jeu 23 Juil - 22:11, édité 2 fois
Yorick Williams ORDINARY MESS ♠ just scattered pieces of who I am
Messages : 223 Age : 34 Pseudo : CORPSE HEART Song : TY ~ Fall Into You Citation : The night is darkest just before the dawn.
Sujet: Re: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Jeu 23 Juil - 17:38
Toi et Moi = LIEN DE LA MORT QUI TUE SON SCOTCH T'es belle avec Julie. :miii: JET'AIME.
Cathleen Tanner FURYPERSON ♦she had a smile which would have turn winter into spring
Messages : 86 Pseudo : BRAIN-LEECH Song : KATIE MELUA - i think it's going to rain today Citation : On est les enfants oubliés de l’histoire mes amis. On a pas de but ni de vraie place. On a pas de grande guerre, pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression c’est nos vies.
Sujet: Re: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Jeu 23 Juil - 17:43
API D'API VERTE D'AMOUR QUE J'AIME A LA FOLIE DE MON CŒUR QUI S'ENFLAMME POUR TOI :miii: :flower:
:dehors:
Deena Faulkner
Messages : 27 Age : 32 Pseudo : Lexie Song : THORNLEY • Changes Citation : OSCAR WILDE • « We are each our own devil, and we make this world our hell »
Sujet: Re: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Ven 24 Juil - 1:25
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ENFIN Je t'attendais Apinouche J'ai hâte de voir la suite, je t'aime :miii: :miii:
Vera Ayers Permanent Heartbreak ▬ Sometimes I still feel I'm walking alone.
Messages : 91 Age : 36 Pseudo : Sissi. Song : NICKELBACK ♥ Never gonna be alone. Citation : « En disant deux fois pardon, tu ne pardonnes pas deux fois, mais tu rends le pardon plus solide. » W. Shakespeare
Sujet: Re: R. DeWITT | God loves your soul and your aching bones Dim 26 Juil - 23:39
Citation :
Paradoxalement, sa rencontre avec Jehiel chamboula beaucoup de ses présupposés. Il était autoritaire, violent, grossier, bref tout l'opposé de ce qu'elle pensait être un ange.
Dis donc, faut y aller gentiment sur les adjectifs hein Mais lui aussi il l'aime sa protégée chieuse