Vera AYERS ____ Hide from you. All of you.

« Everybody's screaming, I try to make a sound but no one hears me.
I'm slipping off the edge, I'm hanging by a thread.
I wanna start this over again. »

Vera AYERS ____ Hide from you. All of you. 1z3ufj8

•• NOM : AYERS.
•• PRENOM(S) : Vera, Maïna, Gwendolyn.
•• AGE : Elle a récemment soufflé sa vingt et unième bougie.
•• LIEU DE NAISSANCE : Los Angeles, Californie, USA.
•• STATUT : Elue.
•• CAMP : Sa condition d’Elue veut que Vera soit rangée du côté du Bien. Il en est donc ainsi, ce qui paraît le plus normal du monde quand on connait un minimum son tempérament demeurant intact depuis des années à présent. Fidèle membre des « rebelles » éparpillés un peu partout sur le globe, la jeune femme se place avant toute chose dans les rangs des Anges ; seuls êtres à qui elle se sent capable d’accorder sa confiance en ces temps de chaos.

•• Save Yourself From Fading Away

Pouvoir :

Nous sommes en droit de dire que le pouvoir de la demoiselle est avant tout à l’image de sa propriétaire qui déjà à l’époque, bien avant l’Apocalypse, faisait preuve d’une générosité défiant toutes concurrences, dépassant même parfois l’entendement. Elevée dans un foyer monoparental, Vera a su toutefois grandir comme n’importe quel autre enfant qui à l’inverse d’elle aurait eu ses deux parents à ses côtés pour s’épanouir pleinement. Le manque d’un père ne s’est jamais véritablement fait ressentir chez la jeune fille bien qu’une présence masculine n’aurait certainement pas été de trop dans cette maison bien trop grande pour deux personnes. C’est durant l’année de ses onze ans que le cancer de sa mère apparut, affaiblissant la pauvre femme au point de l’aliter plusieurs jours durant. Toute petite déjà, Vera avait la notion du mot ‘responsabilité’, s’occuper de sa mère malade en faisait partie. Les mois avaient beau se succéder, la pathologie continuait d’avoir une place importante dans leur vie jusqu’à ce qu’on leur annonce finalement que le cancer n’était tout bonnement pas guérissable. Les hauts et les bas rythmaient leur quotidien à la manière d’un yoyo qui s’élevait rapidement pour mieux dégringoler à une vitesse folle. Bien que sa mère refusait catégoriquement d’infliger une telle chose à sa fille et d’être un poids pour elle, elle envisagea tout d’abord de l’envoyer dans un centre – à défaut d’avoir une quelconque famille à qui la confier – mais la petite ne l’entendit pas de cette oreille. Pendant des années, elle suivit avec force et courage la chronicité du cancer quitte à se faire passer en second plan ; études et vie sociale étant le cadet de ses soucis. Faute d’avoir les moyens et encore moins le temps pour suivre une longue formation de trois ans qui ferait d’elle une infirmière respectée, son choix s’est tout de même porté sur le paramédical en devenant Aide-soignante dans un hôpital de Los Angeles. On ne peut lutter bien longtemps contre sa propre nature. Sa vie d’Antan semble bien loin derrière elle au jour d’aujourd’hui et pourtant si proche à la fois… Dieu lui a confié un pouvoir qu’elle ne pouvait décemment pas refuser. La guérison. Etres-vivants, végétaux et animaux ; tout y passe. Un simple touché et une concentration maximale suffisent à lui faire redonner la santé à n’importe quel corps vivant. Toutefois, son pouvoir a des limites. La personne à soigner doit être consciente ou du moins respirer encore, elle ne peut ressusciter les morts. De plus, il lui est impossible d’exercer son pouvoir sur elle-même.

Expérience / Maitrise :

Après un an de bons et loyaux services, Vera peut se satisfaire de faire pleinement partie des rebelles ; un membre à part entière de la rébellion qui a su rapidement trouver sa place parmi des êtres – vivants ou non – qui semblaient tous vouloir la même chose qu’elle, autrement dit sauver l’univers du danger qui le guette et le traque depuis des mois à présent. Le changement radical d’existence ne se fit pas en un claquement de doigts, autant dire qu’il lui fallut pratiquer divers exercices pour lui permettre de ne faire qu’un avec son pouvoir. Elle paraissait être une élève prometteuse et attentive, sa motivation était bien réelle, ce qu’il manquait toutefois à Vera c’était une confiance en elle trop peu présente dans ce petit corps de jeune femme encore enfant après tout. Si aujourd’hui il lui semble aisé de sauver quelqu’un d’une mort certaine en entrant physiquement en contact avec ladite victime, quelques parties de ce don demeurent encore dans l’ombre. Chaque privilège se mérite, il ne peut y avoir uniquement des bons côtés, autrement cette guerre serait probablement déjà gagné depuis très longtemps. En apparence le mot guérison ne semble pas vraiment très effrayant, bien au contraire, ce dernier résonne comme une délivrance, un cadeau du ciel destiné à venir en aide à des innocents livrés à eux-mêmes contre des forces démoniaques. Personne n’est parfait – pas même Dieu – et si la jeune femme redouble d’efforts incommensurables pour mener à bien les missions qui lui sont conférées, ce n’est pas sans une once de crainte. C’est à ses dépens que Vera réalisa que tout un tas de petits détails accumulés les uns avec les autres pouvaient changer la donne du tout au tout ; état d’esprit du moment, émotions, forme physique, humeur, tout ceci avait une importance primordiale car ce qu’elle n’avait pas vu venir, c’était un effet inverse de sa capacité. En effet, sous une pression trop forte ou guidée par des émotions intérieures intenses et déstabilisantes Vera se verra perdre le contrôle total de son pouvoir, absorbant contre son gré l’énergie vitale de l’individu concerné plutôt que de lui faire partager la sienne. A ce jour, ce fléau – comme elle se plaît à le qualifier – ne s’est produit qu’une seule et unique fois, sur un Ange, mais elle fût bien vite maîtrisée par le reste du groupe. En aucun cas elle n’est considérée d’une quelconque manière comme un danger potentiel, seulement tous savent qu’il vaut mieux éviter de la soumettre à un stress trop grand ; raison pour laquelle on lui accorde quelques rares avantages comme le fait de rester seule dans son chalet.

Réaction face à l'Apocalypse :

La peur. Le principal sentiment qui lui parcourut tout le corps, en passant par les entrailles, dès l’instant où les tréfonds de la terre libérèrent leurs progénitures retenues prisonnières depuis des siècles et des siècles. Quel être humain normalement constitué serait assez fou – et faussement brave – pour clamer haut et fort le fait de ne pas avoir eu la peur de sa vie en voyant le sol s’ouvrir pour laisser entrer des choses viles et abjectes ? Si cet homme ou cette femme existe, il n’est ni plus ni moins qu’un menteur. La première pensée qui lui traversa l’esprit fût l’image de la fin du monde comparable à celle que l’on voyait la plupart du temps dans les films catastrophes à gros budget. Si les Anges n’étaient pas venues à elle pour la « recruter » il ne fait aucun doute que Vera ne serait très certainement plus de ce monde à l’heure actuelle des choses. Elle remercie les présences divines et célestes chaque jour que Dieu fait de l’avoir choisi parmi tant d’autres qui ont péri durant cette révolution démoniaque ; elle, jeune femme si banale. L’Apocalypse lui permit de se tourner vers le ciel avec un peu plus d’attention que dans sa vie passée, de ce fait il lui arrive même régulièrement d’adresser à Dieu – ou à qui veut l’entendre quelque part là-haut – des prières pour la survie de leur espèce.

•• Final Destination

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Elle baragouine – très bien d’ailleurs – quelques mots en Russe, vestige des cours ‘particuliers’ que lui donnait Yorick.

Elle qui pensait ne jamais avoir d’ennemi durant toute sa vie, l’Apocalypse a rendu ses projets pour le moins irréalisables. Les rebelles partagent une même pensée amère au sujet de tous les Démons apparus sur Terre depuis un an, toutefois personne ne peut ressentir ce qu’elle éprouve face au pire être que l’Enfer ait engendré. Azazel. Un cauchemar ambulant – et bien en chair – doté d’un corps, qui prend un malin plaisir à la persécuter aussi bien moralement que physiquement. A ce jour, il est le démon le plus craint par la jeune femme.

Depuis que son Ange Protecteur est mort, tous ses espoirs reposent désormais sur les épaules de Warren qu’elle juge digne de confiance et à lui seul bien plus humain que tous les Anges réunis.

Il est d’ailleurs le seul qu’elle autorise à dormir avec elle, enfin… il s’agit plus d’un ordre et d’un besoin réel qu’un passe-droit qu’elle lui offre.

Au cœur du QG certains l’appellent « la fugueuse » à cause des nombreuses évasions qu’elle a tentées – et parfois réussies – de faire. Refusant catégoriquement de rester enfermée dans un chalet jusqu’à ce qu’on ait besoin d’elle, Vera ne cesse de prendre une voiture pour une virée risquée en ville. Probablement un peu folle et téméraire, elle n’attend pas le feu vert des autres pour partir à la chasse aux Démons ou plus précisément à la recherche de victimes laissées derrière eux.

Il lui est devenu presque impossible de fermer l’œil la nuit sous peine de faire d’horribles cauchemars, ayant tous le même point commun : Azazel. C’est pourquoi la présence de Warren à ses côtés est primordiale aussi bien lors du couché qu’au réveil. Le savoir près d’elle quand elle s’endort est apaisant mais il est important qu’il soit aussi présent à son réveil qui sera sans nul doute agité comme tous les autres.

Elle regrette cruellement de ne pas avoir suffisamment dit « je t’aime » à Yorick pendant qu’il était encore là.

Elle n’a aucune force physique, celle-ci est comparable à celle d’un enfant de deux ans et demi.

Elle a reçu plusieurs récompenses sportives pour ses prouesses en gymnastique.

Avatar :

Danielle Panabaker

Pseudo :

Sissi la Grande

Comment avez-vous connu le forum ?

Ben en fait c'est une VIP qui m'a refilé l'adresse

Commentaire ?

Rien de bien constructif si ce n'est que le fantastique manquait

Exemple de RP

Spoiler:

•• Damned & Divine

Vera AYERS ____ Hide from you. All of you. 20zsio0

•

La raison de sa force mentale se résume en seul mot : Yorick. Même si la jeunesse de leur couple pouvait parfois résonner comme une inexpérience à l’oreille de certains vétérans de l’amour avec un grand A, Vera n’a jamais douté un seul instant de ses sentiments pour lui tout comme elle le jugeait sincère depuis le début. Ayant été, tout au long de sa vie, très peu entourée des siens – dont l’unique membre était sa pauvre mère malade – elle a du affronter à elle seule et de ses frêles bras les dangers et tracas que pouvait apporter une vie faite de solitude afin de devenir la jeune femme accomplie et indépendante qu’elle est par la suite devenue. Toutefois sa relation avec le jeune homme n’a fait que la conforter dans son envie de très rapidement se poser dans le but d’exercer une profession qui lui plairait et pour laquelle elle serait fière de se lever chaque matin mais aussi afin de fonder un foyer, une grande famille qui permettrait de pallier à ce manque évident d’attention depuis des années. Ils étaient jeunes et quelque peu insouciants mais elle savait qu’il était le bon et qu’elle avait enfin trouvé en quelqu’un ce qu’elle attendait depuis bien longtemps. La venue inattendue de l’Apocalypse eut raison – de force, entendons-nous bien – de leur histoire prometteuse qui prit fin dès l’instant où leurs chemins se séparèrent parmi la foule dense d’une population agitée et effrayée. Le décès de Yorick fût prononcé, elle assista même aux funérailles de ce dernier aux côtés de ses parents contraints de devoir enterrer la chair de leur chair. Si Vera se montre aujourd’hui aussi « forte » au cœur même du QG ce n’est pas dû à un moral d’acier, pas entièrement, car même après avoir traversé moult drames, versé des torrents de larmes, la jeune femme continue de se battre dans les rangs des rebelles. Outre le fait d’avoir effectivement été choisie par des autorités supérieures et de répondre présente aux responsabilités qui lui incombent par conséquent, la raison première qui la maintient encore debout présentement est sans conteste l’amour passé de Yorick à son égard qu’elle garde précieusement au creux de son cœur. Jamais vous ne l’entendrez se plaindre d’une quelconque manière que ce soit, jamais vous ne l’entendrez quémander un peu d’attention en plus d’une oreille attentive, ce rôle est le sien ; et tout le monde sait qu’une épaule solide se doit de le rester, pour les autres avant tout. Ce trait de caractère de sa personnalité était déjà bien visible du temps où tout semblait aller dans le meilleur des mondes sur Terre – rien de bien méchant comparé à aujourd’hui – celui-ci ressort davantage maintenant qu’elle ressent le besoin d’aider son prochain. Bien que le fait d’être gentille et serviable soit inné chez elle, c’est d’abord pour et grâce à Lui qu’elle se bat avec rage et courage. Comme tout le monde il lui arrive d’avoir des hauts et des bas, le cas échéant elle se réfugie immédiatement dans son chalet pour avoir un peu plus d’intimité et pleurer librement dans l’ignorance totale des autres rebelles. Convaincue que Yorick se trouve quelque part dans les cieux – il ne peut en être autrement – elle persiste à se montrer brave qu’importe les épreuves qui se présentent à elle ; la perfection est un but difficile à atteindre mais être suffisamment méritante aux yeux de Dieu lui assurerait une place certaine au Paradis, c’est à jour son principal objectif… rejoindre celui qu’elle aime à l’endroit conçu et façonné pour lui.

•

Fugueuse et incomprise. Deux adjectifs qui lui collent divinement à la peau. Bien qu’ayant décidé de son propre chef de suivre les actions actives de la rébellion humaine et angélique, Vera se sent comme prisonnière d’un monde inconnu régi par des personnes ne souhaitant rien entendre de la bouche des divers élus. Cette impression lui est probablement propre, il est peu probable que d’autres ressentent la même chose qu’elle, mais l’étincelle de détermination que l’on pouvait autrefois lire dans son regard semble s’être miraculeusement évaporée dans un nuage invisible. L’envie d’aider son prochain est toujours présente, c’est d’ailleurs ce besoin intense de faire quelque chose de ses membres qui la pousse à s’éloigner du camp sans aucune autorisation. Les autorités ont beau tenter de lui imposer des limites, la demoiselle n’en fait qu’à sa tête et continue de s’enfuir en pleine nuit en voiture à travers la forêt en direction de la ville ; certes dangereuse par les temps qui courent mais avoir de l’espace est devenu comme une obsession pour elle. Jehiel ne cesse de la réprimander comme si elle n’était qu’une vulgaire gamine ayant commis un délit mineur, les conflits – même silencieux – entre eux sont de plus en plus récurrents. Chaque pas effectué loin de son soi-disant protecteur, c’est un pas de trop qui la repousse loin de la civilisation.

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S’il y a bien une chose qu’on ne pourra jamais lui retirer, c’est son instinct de survie qu’elle extériorise en sauvant le plus de vie possible. Cela s’avère chaque jour un peu plus difficile que la veille, ce qui pousse Vera à accuser le coup de plus en plus quitte à se montrer sous un mauvais jour auprès de personnes défendant pourtant la même cause qu’elle. La logique des choses voudrait que la raison première soit les Démons et autres êtres abjects prêts à répandre le Mal partout où ils passent, celle de la jeune femme révèle tout autre chose. A ses yeux, il ne peut y avoir qu’un seul fautif : Jehiel. Peut-être est-ce de l’acharnement le concernant – le cas échéant elle n’en prend pas conscience – ou bien une vérité qui dérange. Dans tous les cas, le lien qui unie le Protecteur à son élu semble définitivement avoir été rompu entre ces deux-là. D’abord contrainte de devoir vivre la disparition de son Ange attitré sans rien pouvoir faire puis obligée de partager son protecteur avec une autre élue, c’en était trop pour ce petit bout de femme qui pensait en avoir suffisamment vécu jusqu’à présent pour avoir ne serait-ce que l’infime droit de hurler à pleins poumons sa rage. Seule contre tous, Ayers se voit désormais plus comme une rebelle affranchie et commandant ses propres actions que comme un pantin aux services de Dieu. Sans doute ses pensées sont-elles bien trop excessives, peut-être mérite-t-elle un peu de repos qui lui permettrait de penser un peu à elle, quoi qu’il en soit la demoiselle semble capter différemment le message initial de leur mission autrefois commune et désormais personnelle.

•

Difficilement approchable. Là est tout le paradoxe qui entoure la jeune femme. Si Vera est une personne dévouée à la cause et prête à tout pour aider son prochain – et le restant de l’humanité aussi d’ailleurs – ce n’est pas pour autant qu’elle se sent proche des gens qu’elle parvient à sauver des griffes démoniaques. Le contact l’effraie d’une façon assez étrange, particulièrement celui physique, ce qui n’était pas véritablement le cas du temps où la Mort ne se promenait pas librement dans les rues de la ville. Chaque sentiment, sensation ou impression est forcément dû à quelque chose ; par conséquent son traumatisme – et le mot est juste – s’est donc obligatoirement déclenché à la suite d’un événement bouleversant. Dans son cas, il n’est pas bien difficile de trouver la raison principale de tous ses tourments. Bien que prétendant se porter comme un charme à qui veut l’entendre, ses sourires forcés et douloureux ne trahissent personne. Tous ont déjà énormément de fardeaux sur les épaules, beaucoup ne prennent donc pas le temps de venir lui parler ; ce qui n’est pas plus mal car ils n’obtiendraient aucune réponse convenable. Quelques semaines plus tôt, Vera subissait des sévices moraux et physiques de la part d’un Démon sans scrupules. Souillée, blessée et touchée dans sa dignité, son propre reflet lui fait horreur. Victime d’insomnie, son esprit ne cesse de répéter inlassablement ce qui s’est produit cette nuit là ; les mains de cet Ange déchu parcourant son corps impuissant tentant vainement de se débattre, les lèvres de ce dernier posées sur les siennes. Le souvenir est intact. Si le contact est vital à la survie de son espèce, elle prend sur elle pour toucher ces inconnus mais l’inversement des rôles ne saurait être supporté plus de quelques secondes.

•

Face au sentiment de solitude qui touche la plupart des survivants de l’Apocalypse – si ce n’est tous – Vera a trouvé le moyen de se sentir moins seule par l’intermédiaire d’un petit journal intime qu’elle tient depuis les premiers jours de sa renaissance en tant « qu’élue. » Ayant consacré ses jeunes années à sa mère malade, se faire des amis n’a jamais constitué une véritable priorité pour elle, retranscrire par écrit ce qu’elle ressentait comblait le manque d’un confident dans sa vie ; aujourd’hui la petite fille à la fois débrouillarde et solitaire qu’elle était autrefois est toujours présente quelque part en elle. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une échappatoire lui permettant de refuser l’aide extérieur tout en appréciant le fait de se livrer à cœur ouvert à quelqu’un ou en l’occurrence à quelque chose. Sur ces pages blanches sont déposés les moments forts de la rébellion, ses baisses de moral et ses coups de gueule, sans oublier sa détresse silencieuse devant ce manque flagrant de serrer ses proches dans ses bras.

•• Memories

Avant l'Apocalypse :

« Tu ne prends rien toi ? » Demanda-t-elle tandis que Yorick se chargeait de payer le vendeur ambulant.
« Je n’ai pas spécialement faim. » Lui répondit-il avec un large sourire.
« Bien, je vais donc devoir prendre des kilos pour deux ! »
« Tu es très bien comme tu es. »
« Dixit le garçon qui laissait sa copine se goinfrer seule ! » S’empressa-t-elle d’ajouter.
« Je vais quand même pas me forcer, si ? »
« Je vais finir par croire que tes parents t’ont coupé les vivres et qu’à cause de ça tu dois faire attention à ton budget de la soirée. » Le taquina-t-elle avant d’ajouter. « A moins que… » Mais elle ne termina pas sa phrase.
« A moins que ? » La reprit-il.
« A moins que tu me trouves grosse ! »
« N’importe quoi ! J’aime pas qu’on me fasse dire ce que je n’ai pas dit. »
« Tu veux m’engraisser dans ce cas ? »
« Pourquoi je voudrais une telle chose ? »
« Pour me manger tiens ! » Trancha-t-elle comme si cela relevait d’une évidence flagrante. Elle vint lui déposer un tendre baiser du bout des lèvres et glissa sa main libre dans la sienne. « Par contre, tu es en droit de dire que je suis chiante. » Elle tourna délicatement la tête dans sa direction, le vit entrouvrir les lèvres mais l’interrompit avant même qu’il n’ait dit quoi que ce soit. « Tout bien réfléchi, je veux rien entendre. » C’est en chœur qu’ils pouffèrent tous les deux de rire, continuant leur marche à travers les divers stands de confiseries mais aussi les manèges en tout genres qui trônaient sur cette vaste place libérée pour l’occasion.
« T’en veux un peu ? » A peine la question venait-elle d’être posée que déjà la pomme d’amour se trouvait sous son nez.
« Non, ça ira. »
« Allez goûte… »
« Je connais les pommes d’amour, tu sais. »
« Croque dedans. »
« Vera… »
« Mais tu ne connais pas celles dans lesquelles j’ai mordu ! Donc dépêches-toi de planter tes crocs dans cette pomme avant que je ne mange tout le sucre. »
« C’est une menace ? » S’enquit-il, un air malicieux peint sur le visage.
« Et si c’était juste pour me faire plaisir ? »
« Dans ce cas… » Il referma ses doigts autour du bâtonnet au-dessus de la main de Vera et croqua à pleines dents dans la pomme d’amour. La jeune femme, pleine de fierté, lui déroba un nouveau baiser ; plus sucré cette fois.

Les deux tourtereaux firent rapidement le tour de la fête foraine, testant une bonne dizaine d’attractions – certaines plus impressionnantes que d’autres – jusqu’à décider d’un commun accord qu’ils en avaient tous deux eu assez pour la soirée. Cependant, il restait un manège qu’elle souhaitait par-dessus tout faire en sa compagnie. Elle qui avait du affronter l’une de ses plus grandes peurs tout au long de leur sortie, elle pensait avoir justement mérité un petit tour en grande roue ; quoi de plus romantique ?

« Que vois-je ? » Lança une voix masculine derrière eux, la main de Yorick se resserrant instinctivement autour de celle de Vera.
« Andy… » Souffla la brunette entre ses dents avant de se mettre dos à la grande roue qu’ils contemplaient depuis quelques minutes déjà.
« Tu aimes toujours autant les grandes roues à ce que je vois. »
« Qu’est-ce que tu veux ? »
« T’inviter à monter avec moi ? » Demanda-t-il innocemment. « A moins que tu ne préfères y aller avec ton… » Ses yeux d’un bleu azur observèrent leurs mains scellées. « Petit frère ? Que je ne connais pas d’ailleurs. »
Yorick suivait l’échange avec une once d’incompréhension bien qu’il ne fallut guère être intelligent pour comprendre que ces deux là étaient sortis ensemble.
« Ce n’est pas mon frère, tu sais très bien que je suis fille unique. » Il était difficile dans pareille situation de conserver son calme, davantage en sentant la raideur de son petit ami qui semblait se retenir de dire ou faire quoi que ce soit de déplacé. « S’il te plaît Andy, laisses-nous tranquilles. »
« Abandonne ton plouc et viens avec moi, je sais que tu en meurs d’envie. »
« Puisqu’elle te dit qu’elle ne veut pas venir avec toi. » Intervint aussitôt Yorick d’une voix sèche et sans appel, premières paroles qu’il formulait depuis l’arrivée de l’autre gorille dépourvu de cerveau.
« Parce que tu penses pouvoir choisir pour elle ? »
« Viens, on s’en va. » Serrant toujours plus l’emprise de ses doigts autour de sa main, le jeune Williams tourna les talons et l’entraîna sans plus attendre avec lui.
« J’en ai pas fini avec toi Minus ! » Ce qui avait jadis servi de copain à Vera – un garçon dont la taille avoisinait le mètre 85 et dont les muscles saillants laissaient entendre qu’il faisait partie de ces stéréotypes de sportifs populaires – attrapa Yorick par un pan de sa veste et le fit revenir sur ses pas comme s’il avait été question de déplacer une vulgaire plume. Le jeune homme – naïf d’avoir pensé un seul instant qu’un type comme celui-ci pouvait s’arrêter là – ne pressentit pas le coup venir, ce qui le contraignit à se laisser traîner au sol sur une trentaine de centimètres.
« ANDY NAN ! » Séparée de son cher et tendre, Vera accourut à ses côtés mais fut bien vite écartée par la main du grand footballer qui la poussa au loin avec virulence au point de la faire chuter.
Yorick – qui n’avait sans nul doute pas prévu de se battre ce soir – se releva promptement, davantage désarçonné par le fait que Vera ait été violentée elle aussi que par le poing qui se dirigeait présentement dans sa direction maintenant qu’une main ferme le retenait par le col de son tee-shirt. Fort heureusement sa rapidité et son agilité l’aidèrent à esquiver l’attaque. Contre toute attente – et à sa grande surprise – il en vint à le provoquer à son tour en lui assenant un coup de tête mémorable qui l’étourdit lui aussi dans un second temps.
« Arrêtez ! » Hurla-t-elle à l’intention des deux jeunes hommes à présent entourés par tout un tas de spectateurs qui ne demandaient qu’à en voir davantage. Quelle bande de crétins ! Etait-ce si amusant de regarder bêtement deux personnes revenues à l’état de primitif ?

« Dix dollars qu’Andy le met KO en moins de cinq minutes. »
« Je tiens le pari. »

Ledit Andy le mit effectivement au tapis, plutôt en sept minutes qu’en cinq. Cependant, le conflit ne s’était pas éternisé. Un parent était passé par là et les avait séparés avant de menacer d’appeler la police s’ils continuaient d’en venir aux mains. Vera sauta sur l’occasion pour disparaître avec Yorick et se fondre dans la foule compacte de gens jusqu’à atteindre leur véhicule. Dans l’hypothèse où le côté bagarreur de leurs fils ne leur plairait pas, elle préféra le ramener chez elle ; là-bas ils étaient certains d’être tranquilles. Pas de questionnaire, pas de flicage, sa mère malade n’était pas une personne à craindre.

« Ca fait mal ? » Assis tous les deux en tailleur et face à face sur le lit de sa chambre, Vera s’occupait du mieux qu’elle le pouvait de la plaie superficielle et néanmoins saignante de Yorick, appliquant soigneusement de la Bétadine sur la blessure.
« Je survivrai. » Répondit-il, les yeux clos.
« Je suis désolée. »
« De quoi ? » Ses yeux se rouvrirent pour la contempler.
« C’est de ma faute si on t’a frappé. »
« Tu plaisantes j’espère ? »
Elle tenta un timide mouvement négatif de la tête, ses yeux étant imbibés de larmes qu’elle retenait de plus en plus difficilement au fur et à mesure que les secondes s’égrenaient.
« Hey… » Murmura-t-il tout en laissant le dos de sa main caresser sa joue rosie. « Tu ne vas pas pleurer quand même. » Aussitôt sa phrase achevée, son doigt vint réceptionner une larme qui venait tout juste de perler à ses yeux. « Vera, ça va aller… Je vais bien. » Les mots semblaient comme noués au creux de sa gorge, elle ne pouvait émettre le moindre son si ce n’est celui des sanglots qui suivirent lorsqu’elle vint se pendre à son cou ; qui furent comme une délivrance pour elle. « Je suis tellement… tellement désolée… » Se détachant doucement de son étreinte pour pouvoir la regarder dans les yeux, Yorick plaça l’une de ses mains dans son dos et l’allongea avec douceur sur le matelas, l’accompagnant dans un même mouvement. « Je t’interdis de t’excuser, tu m’entends ? C’est moi qui suis désolé que tu sois sortie avec un primate pareil. » Bien que ses yeux humides et brouillés de larmes n’y voyaient pas bien clair, ses lèvres s’élargirent en un sourire sincère tandis qu’elle venait se blottir contre son torse. Elle ne demandait pourtant pas grand-chose à la vie… Tout ce qu’elle souhaitait, c’était que les siens soient heureux et en bonne santé. Il n’y avait plus grand espoir pour sa mère mais Vera continuait de l’assister comme au premier jour comme si ce combat finirait par être remporté ; si cela lui permettait de s’éteindre en paix, ce serait une immense victoire pour elle. Et puis il y avait Yorick maintenant. Elle n’était pas une fille à problèmes, loin de là même, et malgré cela elle lui faisait endurer des choses qu’il ne méritait pas. Par sa faute on venait de le violenter. Par sa faute, il finirait par être malheureux. C’était tout du moins son jugement futur de la situation qu’elle voyait déjà évoluer dans son esprit. Elle entretenait de bons rapports avec sa conscience, elle ne s’était jamais montrée odieuse avec qui que ce soit, elle faisait tout ce qu’on lui disait de faire et se rendait utile du mieux qu’elle le pouvait. Elle n’était pas une mauvaise personne. Alors pourquoi les personnes les plus proches d’elle finissaient toutes par souffrir d’une manière ou d’une autre ? Elle se jugeait responsable de tous les maux du monde et même en se faisant constamment passer en seconde position, elle réalisait progressivement qu’il était très difficile voire impossible d’aider tout le monde.

C’était la première fois qu’elle l’invitait à dormir chez elle et après ce qu’il venait de se produire ce serait très certainement la dernière ! Andy était un raté, un abruti fini, et ça elle l’avait su depuis le début. Cela ne l’avait pas empêché de rester un an avec lui pour des raisons typiquement superficielles, elle avait énormément de mal à l’assumer mais les erreurs existaient pour nous faire avancer, non ? Yorick était la preuve vivante qu’elle avait droit à une seconde chance, en espérant qu’il ne lui tienne pas rigueur de ses frasques lycéennes. « Je t’aime… » Susurra-t-elle timidement et surtout naturellement – ses yeux observant un point invisible droit devant elle tandis qu’elle se serrait un maximum contre son corps, la tête posée sur son torse – comme si ces paroles devaient être prononcées à ce moment précisément. Il s’agissait là de son tout premier ‘je t’aime’, elle en avait presque la chair de poule mais leur relation était sérieuse, elle en était persuadée… Ils étaient destinés à marcher côte à côte, c’était évident, ce qui s’était passé la confortait dans son idée d’aller plus loin avec lui. Elle avait trouvé en lui son alter ego et jamais ô grand jamais elle ne laisserait quiconque ou quoi que ce soit les séparer.

On est tellement bien toutes les deux, en fait :miii:

C'est une évidence irréfutable :miii:
Ca me momotionne de l'intérieur

MA CHURROS. love

Je suis en train de chercher dans quoi je l'ai vu Danielle scratch

Danielle est un tellement bon choix finalement Brill

CHURROOOOOOS panic

ça me donne faim cette histoire hinhin

Liily > Pourquoi finalement ? Ca l'était depuis le début Brill

Parce que tu as hésité avant de te décider, tout simplement I love you

:hearty:

Liily > J'aime le changement et des têtes peu courantes donc ça me comble Brill

merci pour l'idée en tout cas hug

Oh Butty-chou à la crème de marron Shocked

:flower:

Zak Weakley a écrit:: Je suis en train de chercher dans quoi je l'ai vu Danielle

Vendredi 13 dernier du nom ? :sing:

MOITIE

En plus ta chanson elle claque tout :miii:
J'suis tellement contente que tu sois là :hearty:

HI MOITIE

Je ne suis pas allée la chercher bien loin mais je l'adore Brill

Qui dit contexte fantastique dit Sissi ahem

•• Memories

Après l'Apocalypse :

Vera AYERS ____ Hide from you. All of you. 5yyiol

« Tu es sûre que c’est bien ici ? »

« Certaine. »

« Pourtant les lieux semblent avoir été désertés. »

« Ils sont probablement tous partis… »

Murmura-t-elle tout en tournant sur elle-même, ses yeux scrutant les environs.

« Ce qui n’annonce rien de bon, je le sais bien.

Ajouta-t-elle aussitôt.

« Je ne mets pas en doute la parole de Nithael mais tu vois aussi bien que moi qu’il n’y a rien à voir tout justement. »

L’ange se massa doucement le menton avant de poursuivre.

« Ni à déplorer. »

En effet, les rues délabrées étaient toutes désertes ; pas un chat ne rodait dans les environs. Aucun bruit, aucune ombre dessinée sur les murs pouvant les aider à détecter la moindre présence, il n’y avait tout bonnement personne. Seule une fraîche bourrasque de vent les décoiffant toutes les dix secondes se faisait ressentir. De toute évidence, il n’y avait aucune trace d’un quelconque combat démoniaque ni même humain d’ailleurs. Bien que Vera passait le plus clair de son temps piégée entre des centaines et des centaines d’arbres plantés au beau milieu de nulle part, elle pouvait certifier avec exactitude que ce quartier n’avait pas changé d’un poil. Où étaient donc passées la ou les victimes qu’ils étaient censés secourir au plus vite ?

« J’ai peut-être mal compris après tout… »

Avoua-t-elle finalement même si elle croyait dur comme fer au contraire. Ce n’était pas comme si elle s’était banalement trompée de lieu de rendez-vous pour une soirée entre amis ; une erreur comme celle-ci pouvait leur coûter gros et jamais jusqu’à présent Vera avait preuve d’inattention. Cette guerre entre le Mal et le Bien lui tenait réellement à cœur et les rebelles pouvaient la compter parmi les membres les plus actifs du groupe. Toujours prête à sauver des vies et à venir en aide aux plus démunis, la jeune femme jouait constamment sur tous les fronts en même temps afin de ne jamais en venir à décevoir qui que ce soit. Si Dieu lui avait donné un tel pouvoir, une telle responsabilité, ce n’était certainement pas pour rester les bras croisés à attendre que le Soleil ne se relève de lui-même un beau matin. Le temps était véritablement compté quand on faisait appel à elle, pas une seconde ne pouvait être bêtement perdue dans des gestes ou réflexions inutiles ; c’est pourquoi se reposer se plaçait en seconde position de ses priorités. Dormir, elle pourrait le faire à loisir une fois morte et enterrée. La vie d’innocents se trouvait parfois entre ses mains. Quelques secondes de retard pour arriver et c’était une vie en plus à pleurer.

« Je ne t’ai jamais vu douter de toi… »

Dit-il tout en se rapprochant de sa protégée.

« Est-ce que ça va au moins ? »

Le lieu n’était certes pas franchement propice à des banalités telle que celle-ci mais Vera n’était pas vraiment la représentation même de la fille bavarde en toutes circonstances. Elle parlait peu, aussi bien quand le sujet de conversation la concernait directement que lorsqu’on lui posait des questions, les réponses étaient toujours brèves comme si elle craignait à chaque fois d’en dire un peu trop.

« Je vais bien, merci. »

Répondit-elle tout en baissant la tête.

« J’étais pourtant sûre de moi. Nithael m’a bien dit de le retrouver au coin de cette rue. Tu vois la cabine téléphonique là-bas ? Ou du moins ce qu’il en reste ? C’était un point de repère au cas où j’aurais un moment d’hésitation comme maintenant. Je ne comprends pas où j’ai bien pu me tromper… »

« Cesse de te tracasser inutilement. »

Souffla-t-il pour la rassurer, ses doigts masculins venant délicatement caresser sa joue joignant ainsi le geste à la parole.

« Toutefois, nous ne devrions pas trop nous attarder ici. Rentrons au… »

Mais le cri affolé d’une femme l’interrompit.

« AU SECOURS ! Pitié à l’aide ! Aaaaaaah ! »

« Cours te cacher ! »

« Mais ! »

« Dépêches-toi ! »

« Ieialel ! »

Meugla-t-elle à l’attention de l’Ange qui s’élançait déjà à vive allure dans les dédales encombrés d’un immeuble partiellement effondré.

« C’est un ordre Vera ! »

L’écho de sa voix se répercuta contre les parois des murs pour venir jusqu’à elle.

Posant ses mains jointes sur son visage, la jeune femme avança d’un pas lent et hésitant en direction de l’endroit où la silhouette élancée de son Ange avait disparue de son champ de vision. Elle s’arrêta sur le seuil de la porte d’entrée qui permettait d’accéder à l’immeuble encombré de gravats et prit une profonde inspiration qu’elle relâcha aussitôt afin de calmer ses pulsations cardiaques anormalement élevées. Elle savait pertinemment qu’Ieialel devait maîtriser la situation comme il le faisait toujours. Si elle était réellement persuadée d’une telle chose, pourquoi diable ses jambes l’entraînaient présentement à l’intérieur, l’obligeant ainsi à s’engouffrer dans le couloir d’une mort certaine ? Son cœur parlait désormais pour elle et la guidait à travers ces ruines – chaque obstacle passé l’enfonçait dans une pénombre toujours un peu plus intense – la raison avait définitivement été écartée de son esprit, ne pouvant ainsi plus altérer ses décisions. Elle se savait inutile dans pareille bataille mais se savoir près de lui était plus fort qu’elle… si un Ange ne parvenait pas à mettre à mal un Démon, elle n’avait pas la moindre chance de son côté. Pourtant, elle savait très bien que sa présence ici même ne pouvait que désavantager celui – et le seul – qui pouvait se satisfaire du fait de l’avoir fait sourire de nouveau. S’il en prenait connaissance, il ne tarderait pas à s’inquiéter pour sa vie ; dès lors il prendrait des risques énormes pour elle et s’éloignerait de sa mission première car tout Ange Protecteur se doit de toujours veiller sur son protégé quoi qu’il lui en coûte.

Après de multiples secondes qui formaient désormais des minutes durant lesquelles elle avait tenté de se mouvoir le plus discrètement possible, elle s’octroya une légère pause tant retenir sa respiration lui demandait de l’énergie et le lui en ôtait aussi au passage. Elle aurait aimé pouvoir crier son prénom mais cela ne lui aurait en rien rendu service. Alors qu’elle s’apprêtait à s’immobiliser contre un mur pendant un temps, une voix s’éleva de la pièce voisine à la sienne ; ce qui devait auparavant ressembler à un petit salon coquet et dont il ne restait rien aujourd’hui si ce n’était cette moitié de sofa entre laquelle se tenaient debout les deux protagonistes angéliques.

« Pourquoi ? »

« Je me demandais quand tu aurais enfin le cran de me poser la question. »

Pour une personne qui ne pouvait assister visuellement à l’échange, la situation pouvait avoir quelque chose d’étrange. Les voix de Nithael et Ieialel lui revenaient parfaitement – à dire vrai, elle ne se trouvait qu’à quelques mètres d’eux – et d’après le peu de choses qu’elle était parvenue à entendre ils ne semblaient être que deux. Deux Anges. Pourquoi donc rester dans l’ombre ? Ce fût la question qui lui traversa brièvement l’esprit, si les deux « hommes » prenaient le temps de bavasser de la sorte, tout danger devait avoir été écarté ; ils n’étaient pas idiots. C’est pourquoi, sans plus réfléchir, la jeune femme sortit de sa cachette afin de se montrer à eux. Si un léger sourire avait eu le temps de se dessiner sur ses lèvres en les apercevant effectivement seuls – ce qui en temps normal aurait été rassurant –, le visage crispé de Ieialel la convainquit d’effacer toute trace de joie de son joli minois pâlichon.

(suite)

« Vera ?! »

Demanda aussitôt Ieialel, désarçonné face à cette soudaine apparition.

« Tu as convié ta chère et tendre à notre petite sauterie sans m’en informer au préavis ? Quel vilain convive tu fais Ieialel. »

« Je t’avais pourtant ordonné te rester dehors ! »

Son ton était brusque et sa voix élevée, jamais il ne s’était permis de s’adresser aussi durement à elle.

« Tout va bien maintenant. Puisque nous avons tous évité le pire, on peut rentrer maintenant ? »

S’enquit-elle d’une voix faible, sentant régner comme un malaise dans la petite pièce.

« Vous avez trouvé la personne qui criait tout à l’heure ? »

Bien que quelque chose semblait vraisemblablement clocher ici, elle ne réussissait toutefois pas à mettre le doigt dessus. Tout ce qui l’importait désormais était de retourner au QG afin de pouvoir enfin évacuer ce trop plein de stress et d’émotions qui bouillonnaient en elle depuis de longues minutes sans pouvoir réellement s’échapper pour autant. Il y eut une vague de silence durant laquelle le regard perçant de Nithael la sonda, ce qui la mit manifestement mal à l’aise car elle s’empressa immédiatement de chercher une réponse à une question qui lui échappait encore dans les yeux de celui en qui elle avait le plus confiance en ces temps de guerre anarchique. Elle n’eut guère le temps d’apercevoir la moindre réponse car la main de Nithael qui venait tout juste de s’élever s’abaissa dans un geste sec qui eut pour effet d’envoyer valser le corps frêle de Vera deux mètres plus loin, ce dernier s’échouant brutalement dans un tas de débris d’escalier qui la recouvrait désormais à moitié.

« Je t’interdis de la toucher ! »

Le poing d’Ieialel vint instantanément percuter le visage de son frère ; tous deux étant les progénitures d’un Dieu de toute évidence dépassé par les événements.

« Traitre ! »

Nombreux étaient ceux qui en vain avaient tenté de s’en prendre à Vera, croyant sans doute qu’il serait aisé pour eux de venir à bout d’une humaine devenue Elue. Avec un Ange Protecteur omniprésent dans sa vie, c’était chose impossible. Cette fois-ci la trahison venait de leur propre côté, ce qui était d’autant plus grave ; un mélange de confusion, de colère et de déception envers lui-même s’étaient emparés d’Ieialel que le choc persistait à affaiblir. La survie de sa protégée était maintenant devenue son unique pensée. D’où il se trouvait, il lui était bien difficile d’apercevoir le corps inerte de la jeune femme ; Nithael ne lui laissait pas vraiment le temps ni l’occasion de se concentrer sur autre chose que sur ce combat.

Dans un gémissement de douleur contenu, Vera se dégagea péniblement des décombres avant d’observer la scène avec effroi. En une fraction de seconde, un corps robuste se matérialisa à ses côtés, il s’agissait de Jehiel – un Ange lui aussi – qu’elle ne connaissait que brièvement, surtout de renommée. Elle sursauta sur le coup, croyant à un débarquement démoniaque qui les mènerait tout droit à leur perte, et avant même de dire quoi que ce soit la main de l’Ange se placarda fermement sur ses lèvres comme pour l’empêcher de prononcer la moindre parole. Son but était-il de ne surtout pas se faire remarquer ? L’incompréhension qui se lisait sur son visage laissa rapidement place à une expression d’horreur lorsque le son atroce d’une lame tranchante transperçant un corps se fit entendre. Poussant un hurlement de panique – qui ressembla davantage à un ‘hum’ étouffé – à la vue de cette arme plantée dans la gorge de l’homme qu’elle avait elle-même mis dans cette situation. Tout se bouscula dans sa tête, elle eut tout juste le temps de cligner des yeux qu’elle se trouvait déjà dans le petit chalet où elle dormait quotidiennement une fois ceux-ci rouverts.

« IEIALEL ! NAN ! »

Hurla-t-elle de toutes ses forces.

« Pourquoi ?! »

« Calmes-toi. »

Répondit calmement Jehiel.

« Il faut aller le chercher ! Il faut l’aider ! »

« On ne peut pas. »

« Il a besoin de nous ! »

Sa respiration saccadée l’empêchait de s’exprimer de façon convenable, peut-être ne comprenait-il pas tout ?

« Comment tu peux permettre une telle chose ? Téléportes-toi là-bas BON SANG ! »

« C’est fini, Vera. »

« Qu’est-ce que tu racontes ? »

« C’est fini. »

« Je ne te crois pas. Les Anges sont immortels. »

Les mots sortaient mais la conviction n’y était pas vraiment. Pinçant les lèvres, elle se mit à le ruer de coups de poing sur le torse.

« Mais secoues-toi au lieu de rester là sans bouger ! »

« CA SUFFIT MAINTENANT. »

La voix sans appel de l’Ange lui glaça le sang tandis qu’elle essayait vainement de s’échapper de son étreinte. Jehiel en avait profité pour s’emparer de ses poignets bien que les coups qu’elle lui assenait depuis tout à l’heure ne l’atteignaient point.

« On ne peut plus rien faire pour lui. »

Finit-il par reprendre plus calmement.

« Maintenant je vais te relâcher. Je te demande de te reposer et de ne pas tenter quoi que ce soit d’irréfléchi, ai-je été clair ? »

Vera – dont le regard était vide d’expression – ne lui adressa aucune réponse ni verbale ni gestuelle ; dès l’instant où ses mains furent libérées son corps tout entier s’effondra au sol comme si la forte étreinte de Jehiel l’avait maintenue debout jusqu’à présent. Se recroquevillant sur elle-même, elle replia doucement ses jambes vers elle et les entoura de ses bras tremblants tandis que sa tête s’enfouissait entre ses genoux. Elle qui détestait par-dessus tout montrer ses faiblesses aux yeux de tous, elle ne pouvait tout simplement pas rester de marbre face à cette perte douloureuse qui avait un arrière-goût de déjà vu.

« Quelqu’un va venir s’occuper de tes blessures superficielles. »

Hermétiquement fermée au monde extérieur, elle laissa évacuer sa peine sous formes de larmes abondantes qui s’écoulaient silencieusement le long de ses joues rosies alors que de son côté, Jehiel se dirigeait vers la sortie.

Elle avait confiance en Dieu comme lui avait eu un jour confiance en elle en lui accordant un tel privilège, celui de posséder entre ses mains un pouvoir déterminant qui ferait d’elle un des piliers importants de la rébellion. Il lui avait un jour ôté l’amour de sa vie, la laissant seule dans un monde chaotique qui s’amenuisait peu à peu chaque jour devant elle, aujourd’hui l’histoire se répétait à peu de choses près. Comment devait-elle le prendre ? Quelle était la bonne attitude à avoir ? Dieu venait d’abandonner lâchement la chair de sa chair et devant ses yeux ! Qui croire ? De qui se méfier ? Ieialel n’était plus là, elle était seule. Elle l’aimait, d’un amour fraternel ou plus que cela, elle l'ignorait encore. Quelle importance puisqu’il ne le saura jamais ?

Allez, plus que trois points panic

:miii:

Citation :: Jehiel ne cesse de la réprimander comme si elle n’était qu’une vulgaire gamine ayant commis un délit mineur, les conflits – même silencieux – entre eux sont de plus en plus récurrents. Chaque pas effectué loin de son soi-disant protecteur, c’est un pas de trop qui la repousse loin de la civilisation.

Elle le supporte vraiment pas :miii:

Je suis à seulement quelques mètres de la ligne d'arrivée mais étant véritablement crevée par l'effort, j'ai bien du mal à finir la course yeah

Ben... elle le trouve pas très gentil :miii:

YES YOU CAN *BAFFE*

Je ne commenterai pas. C'est elle qui est butée bounce

Je trouve qu'elle a plutôt raison, moi ahem

Pas besoin de CRIER :poua:
Il manque de sensibilité, c'est tout ce que j'ai à dire :zen:

T'as vu comment je suis maltraitée par l'autre dindon là :han:

C'est moi le dindon ? Suspect

Les doubles-posts c'est caca mais je me dois de préciser que j'ai fini ma fiche, même si une ère entière s'est écoulée entre temps